lundi 3 juin 2024

Frère Angelo

Comme les Enfants de la Veuve ont voulu connaître son point de vue sur le sujet qui leur tenait tant à cœur et alimenterait le débat dans quelques minutes, le conférencier allait essayer de leur parler en toute sincérité du parcours d’un homme extraordinaire qui, au cours du XVIIIe siècle à Vienne, avait été, sans plus ni moins, chosifié après avoir fait l’objet de l’admiration et du respect de la part des membres de son Atelier. En tout cas, il essayerait de s’y prendre sans « mettre les gants », contrairement aux pratiques en usage lors des travaux d’obligation et à l’exceptionnelle image des Frères qui, hic et nunc, assistaient à ladite séance. L’opportunité s’y prêtait bien, faudrait-il croire.
Frère Angelo. Tel était le titre du discours qui serait prononcé sur un Vénérable Maître de la Franc-Maçonnerie autrichienne. Sans prétendre connaître mieux que les individus présents dans le Temple les fonctions et qualités propres à l’exercice d’un vénéralat, l’orateur occasionnel s’apprê­tait donc en toute modestie à les entraîner sur les traces de ce fabuleux personnage qui était venu d’ailleurs. De plus, cet homme était leur Frère. Le sien, parce qu’il avait des ascendants africains. Le leur, du fait d’avoir été initié Franc-Maçon.

Titre : Frère Angelo
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : biographie
Éditeur : L'Atelier de l'Égrégore
Sortie : 1er juillet 2024
Poids : 156 g
Prix : 13,85 € +5,00 € (frais d'envoi) : 18,85 €

vendredi 31 mai 2024

La guerre des dupes dans la région des Grands Lacs africains


Depuis plus d’une vingtaine d’années, se déroule une drôle de guerre dans la région des Grands Lacs africains. Celle-ci oppose la République Démocratique du Congo à la coalition militaire rwando-ougandaise. Le bilan est très lourd du côté congolais : des millions de morts, des milliers de personnes déplacées et de femmes violées, le pillage des ressources naturelles… À qui profite réellement la déstabilisation de la RDC ? Quels sont les dessous des cartes, à propos de la stratégie consistant à se servir sur la bête ?

Des États mercenaires

Quelles sont les raisons les raisons de la présence de l’armée rwandaise dans le Kivu sous l’étiquette du M23, et de l’armée ougandaise dans l’Ituri pour traquer les supposés rebelles des ADF ? Il faudrait s’intéresser à la face cachée de l’iceberg pour cerner les motivations des agresseurs de la RDC. Depuis l’administration Clinton, l’Ouganda et le Rwanda sont devenus des bras armés des États-Unis en Afrique de l’Est. La transformation de ces deux pays en États mercenaires a d’abord permis l’éjection de la France du sol congolais, qui plus est un fief francophone, ensuite l’obtention du quitus en vue de l’appropriation à moindres frais des minerais stratégiques dont regorgent l’Ituri et le Kivu. Les produits du pillage sont écoulés à travers le monde au profit des receleurs composés d’entreprises basées en Occident, ainsi que dans des États d’Asie et du Moyen-Orient.

Des visées expansionnistes

Derrière la sale besogne qu’effectuent le Rwanda et l’Ouganda en RDC se cache en réalité des projets communs et divergents. Outre le fait de déstabiliser le territoire congolais pour satisfaire la demande extracontinentale, les pays agresseurs espèrent s’agrandir au détriment de leur grand voisin, le Rwanda ayant la ferme intention d’annexer le Kivu et le Maniema, tandis que l’Ouganda envisage de faire main basse sur l’Ituri. Ainsi manœuvrent-ils à l’insu de leurs parrains. Pour justifier l’agression contre la RDC, nombreux sont les prétextes évoqués : menace des FDLR et des ADF contre les régimes rwandais et ougandais, lutte contre le soi-disant plan d’extermination des populations rwandophones par Kinshasa, les frontières tronquées par l’ancienne puissance colonisatrice... Cela laisse supposer que, dans un cas comme dans l’autre, le conflit armé dans l’Est de la RDC relève du foncier. Par ailleurs, des pays régionaux préfèrent curieusement un grand voisin aux pieds d’argile à une puissance géostratégique pouvant servir de point d’appui au développement économique de l’Afrique.

La volonté manifeste du statu quo

Les affrontements armés dans la partie orientale de la RDC s’apparentent à de la mascarade dès lors que les belligérants bénéficient des mêmes soutiens militaires et diplomatiques. Dans l’absolu, à partir du moment où ils trouvent leur compte à travers cette guerre des dupes et bénéficient des sous-traitants à cet effet, les alliés non continentaux qui sont d’ailleurs les mêmes pour la RDC, l’Ouganda et le Rwanda n’auront aucun intérêt à ce que la situation évolue. Dans cette optique, pour continuer à avoir accès aux mines d’or à ciel ouvert, ils se satisferont de la faiblesse du pays agressé. A contrario, ils n’accepteront pas son démembrement au profit des sous-traitants soucieux de leur propre confort économique et géostratégique. Tant que la situation dans l’Est du Congo restera inchangée, les marionnettistes ne cesseront de tirer les ficelles et les pantins continueront de s’articuler en vue du spectacle macabre et contre-productif. In fine, la démographie régionale en pâtira longtemps et les trois pays belligérants consacreront le gros de leurs budgets à l’effort de guerre et non à leur développement. Ainsi la guerre des dupes souhaitées par les puissances de nos jours hégémoniques ôtera-t-elle, pendant au moins un demi-siècle, à l’Afrique la possibilité de jouer, sur un pied d’égalité, sa partition en vue d’un monde juste et équilibré.

Éviter les deux écueils

La RDC parviendra-t-elle à pacifier, dans un tel contexte, son territoire déstabilisé à dessein par quelques-uns de ses voisins manipulés de l’extérieur du continent ? Comment sortir indemne des écueils qui, tels Charybde et Scylla, matérialisent l’étau qui menace sa souveraineté ? Le gouvernement congolais, diplomatiquement et militairement soutenu par les partenaires de ses agresseurs, parviendra-t-il à enrayer le plan du puissant conglomérat des pilleurs et des receleurs ? Dans l’affirmative, s’imposera dans le délai le plus court possible un véritable changement d’alliances de toutes parts. Dans la négative, il faudra envisager d’autres partenariats pour faire face à l’agression. Kinshasa doit vite résoudre cette kafkaïenne équation aux multiples finalités, au risque de contenter, impuissante, de la dramatique situation aux conséquences à la fois nationales, régionales et continentales.

mardi 12 mars 2024

Le Congo-Kinshasa, un pays au cœur de la nouvelle géopolitique planétaire ?



Ces derniers temps, après un long silence notamment de la communauté internationale par rapport à la dramatique situation en cours dans la région du Kivu et dans l’Ituri, plusieurs voix commencent enfin à se faire entendre en vue de la pacification de la République Démocratique du Congo. Certes, encore timidement. Le gouvernement congolais doit-il forcément compter sur les puissances étrangères, s’agissant de la sécurisation et de la pacification de la partie orientale de son territoire ? Quelques facteurs doivent sans conteste être pris en compte, quant aux enjeux planétaires qui, aux dessous des cartes, se jouent cyniquement sur l’échiquier congolais.

La souveraineté nationale

Rappelons hic et nunc le traditionnel principe politique faisant du peuple le détenteur du pouvoir suprême d’une nation ou d’un État, la légitimité des gouvernants et des institutions étatiques n’étant que la matérialisation du consentement des citoyens. Ainsi est-ce une erreur fatale de croire qu’une force militaire venue d’ailleurs peut mieux assurer la défense du territoire congolais. Quand bien même l’on ne peut faire abstraction du contexte croissant de mondialisation, les défis auxquels est confrontée la République Démocratique du Congo ne peuvent être surmontés que par des décisions politiques nationales au regard des facteurs externes. Par conséquent, pragmatisme obligeant, les relations bilatérales ou multilatérales ne peuvent être nouées, ou maintenues, que sur la base de la fiabilité du partenariat existant ou en devenir. Avec neuf frontières étatiques, pour la survie de l’unité nationale, le gouvernement congolais doit de toute évidence doter son pays d’une armée performante et patriotique, a fortiori dissuasive, ainsi que d’une intelligente politique des affaires étrangères. L’armée nationale congolaise doit se transformer, de facto, en bras armé de la diplomatie. La mutualisation des forces régionales ne doit être que complémentaire, notamment dans le cadre des accords de non-agression et d’assistance mutuelle en cas de déstabilisation extrarégionale. Par ailleurs, entre autres dispositifs, une politique monétaire basée sur l’alignement du franc congolais sur les ressources naturelles ne peut qu’être salutaire s’agissant du commerce extérieur.

Le double jeu de la communauté internationale

Les populations congolaises doivent être les premières gardiennes de leur souveraine, même si le patriotisme ne doit nullement exclure les partenariats régionaux dans le cadre des unions douanières et de politique de libre-échange au vu de la circulation des biens et des personnes, de la construction des infrastructures transnationales… Les relations économiques et diplomatiques ne doivent en aucun cas se nouer au détriment de la vision interne. Le peuple congolais doit toujours avoir à l’esprit les néfastes conséquences de l’opération Turquoise depuis 1994 et le double jeu de certaines puissances non continentales dans leur soutien au pays agresseur qu’est principalement le Rwanda, ainsi que le soutien à Laurent-Désiré Kabila contre le régime mobutiste par des forces non congolaises en vue de la prise du pouvoir en 1997. En essayant par tous les moyens de parvenir à la déstabilisation de la République Démocratique du Congo, certains États receleurs de la région des Grands Lacs africains, voire mercenaires ou voyous, ne cessent de contribuer à l’affaiblissement de tout un continent. Et, au moment où tout est entrepris pour que le Grand Congo ne s’éveille surtout pas, l’Union africaine a tout à fait tort de s’inscrire sur la liste des abonnés absents. De plus, d’autres puissances non continentales tentent désespérément de résoudre l’équation congolaise, à plusieurs inconnues, au gré de leurs seuls intérêts.

Le panafricanisme

Mouvement et idéologie politiques en vue de l’indépendance totale du continent africain, le panafricanisme encourage la pratique de la solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers dans le monde, indépendamment de leurs origines ethniques, leurs appartenances religieuses, ou leurs apparences physiques. Dans cette optique, outre la consolidation du franc congolais, une vision panafricaniste relative à la mise en place d’une monnaie unique à usage continental facilitera les échanges commerciaux entre les pays d’Afrique. Ainsi, compte tenu de sa position géostratégique au cœur de l’Afrique, la République Démocratique du Congo peut enfin servir, et ce ne sont pas les atouts qui lui manquent, de locomotive du point dans le nouveau rapport de force planétaire. Tout n’est que question de volonté de la part des acteurs politiques et économiques congolais, en particulier, et, en général, de leurs homologues africains.

mardi 20 février 2024

La nouvelle géopolitique congolaise au regard de ses voisins de l’Est


L’identité des acteurs déstabilisateurs de la région du Kivu et de l’Ituri étant un secret de polichinelle, comme en témoignent moult rapports d’experts onusiens et associatifs, Kinshasa doit revoir ses relations, tant diplomatiques qu’économiques, avec quelques-uns de ses voisins d’Afrique de l’Est. Ainsi se pose-t-il in fine la question de la souveraineté de la République Démocratique du Congo et de la géopolitique de la région des Grands Lacs africains [lire la suite].

vendredi 16 février 2024

Pour un autre partenariat entre la France et l’Afrique

Rebelote ! Après Mitterrand l’Africain ?, ouvrage dans lequel il s’est penché sur la relation complexe entre l’ancien président français François Mitterrand et le continent africain et analysé son rôle dans la politique africaine de la France, ainsi que ses actions et ses décisions ayant influencé les relations franco-africaines pendant son mandat présidentiel, Gaspard-Hubert Lonsi Koko récidive. Dans Autopsie de la présence français en Afrique, il tente de faire le bilan circonstancié en vue d’une perspective intéressante sur les dynamiques qui pourraient façonner un partenariat sur de nouvelles bases entre la France et l’Afrique.

Un diagnostic sans concession

Dans cet ouvrage, il est surtout question d’un examen critique de l’histoire et de l’impact négatif de l’influence française sur le développement des pays africains. Sur une évaluation des conséquences sociales, économiques, politiques et culturelles d’une politique sclérosante pour les sociétés africaines, cette excellente analyse fustige la politique néocolonialiste et l’exploitation économique. L’auteur n’oublie pas non plus de pointer du doigt la complicité de certains dirigeants africains, dont le défaut de vision panafricaniste a consolidé la domination française, dans « pré carré » et au-delà, au détriment du bonheur des populations africaines.
Sur l’évaluation des conséquences sociales de la colonisation, les divisions ethniques et religieuses artificielles, ainsi que les politiques discriminatoires et les traumatismes historiques, Gaspard-Hubert Lonsi Koko évoque la résistance et les mouvements de libération comme exemple à suivre en vue de la souveraineté effective du continent africain. Ainsi suggère-t-il que, du point de vue culturel, les populations africaines se réapproprient hic et nunc l’héritage ancestral sans pour autant sombrer dans le solipsisme. De plus, notamment sur les plans technologique et médical, quelques acquis de la période post-coloniale méritent d’être préservés et revitalisés.

Les perspectives

Cet essai articule une vision à la fois géopolitique et géostratégique. Il est question d’une réflexion critique sur les différents aspects évoqués supra dans le but de mieux comprendre les dynamiques historiques et contemporaines qui, de nos jours, façonnent les sociétés africaines. Il s’agit également, dans cet ouvrage, d’une compréhension approfondie des interactions historiques entre la France et l’Afrique. Une telle analyse ne pourra qu’éclairer les sociétés africaines sur les opportunités en cours et à venir. Tout justement, à propos des perspectives d’avenir s’agissant des relations futures entre la France et l’Afrique, plusieurs tendances et défis sont à prendre en considération. Nombreux sont en effet les défis à relever. Ceux-ci se rapportent aux nouvelles formes de partenariat, au développement économique, à la gouvernance et la démocratie, à la sécurité et la stabilité, aux enjeux environnementaux, ainsi qu’aux dynamiques culturelles et sociales. Ainsi l’auteur préconise-t-il in fine des voies et moyens en vue d’un partenariat humaniste dans une approche renouvelée et mutuellement bénéfique, l’accent devant être mis sur le développement économique sur la base du gagnant-gagnant, la gouvernance démocratique, la sécurité et la stabilité régionale, la durabilité environnementale et les échanges culturels dans le cadre d’une Francophonie à géométrie non variable.

Titre : Autopsie de la présence française en Afrique
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : essai
Poids : 258 g
Prix : 16,90 € + 5,00 € (frais d'envoi)
Sortie : 8 janvier 2024



vendredi 12 janvier 2024

L’Écrivain, analyste politique et conférencier, Gaspard-Hubert Lonsi Koko commente les élections de décembre 2023 en RDC


Quel regard portez-vous sur les élections générales qui se sont tenues, le 20 décembre 2023, en RDC ?


Mon attention s’est surtout focalisée sur la non-consolidation de la CENI par une loi qui aurait dû définir clairement son champ d’action et ses partenaires institutionnels sans pour autant sombrer dans la mise sous tutelle. En effet, pour ne pas altérer son indépendance fonctionnelle, la CENI aurait dû dépendre du ministère de l’Intérieur que sur les plans financier et administratif et fonctionner en toute impartialité. Elle aurait dû fonctionner sur la base d’un contrat d’objectifs et de performance (COP) signé avec les ministères du Budget et de l’Intérieur.

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Propos recueillis par Robert Kongo

© Infos27

jeudi 11 janvier 2024

Françafrique, chronique d’une oraison funèbre

Le tout dernier essai de l’écrivain congolais Gaspard-Hubert Lonsi Koko sortira en librairie le 8 janvier 2024. Est-ce une façon pour l’orateur de livrer aux lecteurs, au moment où la France est de plus en plus en mauvaise posture en Afrique, la chronique d’une oraison funèbre ? En tout cas, dans Autopsie de la présence française en Afrique, il est question d’un discours public habilement prononcé à la mémoire d'une relation passée. Le lecteur a l’impression d’assister à l’enterrement de la Françafrique lors d’une cérémonie initiatique en vue d’une renaissance sur des bases nouvelles.
Dans cet ouvrage, Gaspard-Hubert Lonsi Koko évoque les relations personnelles entre les chefs d’État français (de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron en passant par François Mitterrand) et leurs homologues africains. Il décline un synthétique aperçu sur les périodes coloniale et néocoloniale, sans oublier de gloser sur les intérêts de la France en Afrique. Il révèle les méthodes du gendarme français et leur finalité à travers des traits de caractère et des faits teintés d’hypocrisie. Enfin, tel un entomologiste, il s’attarde sur la raison d’un divorce aux relents d’un décès.
Ce livre, après avoir montré le chaotique passé ayant caractérisé les relations franco-africaines, éveille la conscience panafricaniste. Il trace un sillon en vue d’une Afrique mieux armée aux futures relations avec ses différents partenaires.




lundi 4 décembre 2023

Autopsie de la présence française en Afrique

La France en Afrique ? Parlons-en en toute franchise ! Que restera-t-il des relations franco-africaines ? Que des photographies, dramatiques souvenirs des tirailleurs sénégalais, de la politique d’assimilation, de l’exploitation et du pillage des ressources naturelles, du paternalisme autoritaire. Que restera-t-il de la Françafrique ? Que des assassinats politiques, des déstabilisations des États, des interventions militaires, des violations des droits fondamentaux de la personne, de l’esbroufe… Chimères. Cauchemars…
Que restera-t-il de nombreuses et belles promesses de la coopération franco-africaine, des sommets des chefs d’État francophones, des rendez-vous n’ayant abouti qu’à l’avilissement de l’Homme africain ? Espoir fané, lavage de cerveaux, humiliations, rêves insaisissables.
Et, personne n’ayant plus la patience des femmes de marins, si la politique du statu quo ante se maintenait, les relations franco-africaines se transformeraient en plus beaux souvenirs sans que l’on ne meure de chagrin. Et il y aurait d’autres partenaires sur des bases différentes de celles qui ont égoïstement et cupidement conduit au naufrage… Et les Africains adopteraient le panafricanisme comme source de fonctionnement interne, support des relations extra-continentales. Comme a su bien le dire quelqu’un, on pleurerait, suffoquerait et blêmirait quand sonnerait l’heure de se dire des adieux à jamais.

Titre : Autopsie de la présence française en Afrique
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : essai
Poids : 258 g
Prix : 16,90 € + 5,00 € (frais d'envoi)
Sortie : 8 janvier 2024



samedi 21 octobre 2023

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko


1. Les 26 et 28 octobre prochains, vous animerez un dîner-débat sur l’avenir des relations entre la France et l’Afrique. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

Ces dîners-débats se dérouleront à Paris. Le premier est initié par Éric Malmaison, le président du cercle de réflexion Démocratie, valeurs républicaines (DVR), tandis que le second se tiendra dans le prestigieux restaurant du Sénat sous la houlette de Maryse Anson, la présidente de l’association  LVE Île-de-France. Ces échanges sont sans conteste motivés par le contagieux séisme en cours dans la ténébreuse nébuleuse de la Françafrique. L’objectif consiste à façonner en toute liberté de conscience l’argile pendant qu’elle est humide.  

2. À Paris, on entend de toute part le même refrain : « La Françafrique est morte et enterrée. » Pourtant, d’aucuns disent que « la Françafrique est l’empire qui ne veut pas mourir ». Quel est votre point de vue ?

Selon un proverbe togolais, il faut faire semblant d’enterrer l’individu qui simule son décès. La passionnelle attitude du président Emmanuel Macron incite plus d’un observateur à s’interroger sur la caution apportée au non-respect de la Constitution au Tchad à propos de la succession d’Idriss Déby, contrairement au courroux contre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, et à l’indifférence au regard du Gabon. Le choix du président français se manifeste également dans son soutien diplomatique au Rwanda anglophone aux dépens d’un grand pays francophone comme le Congo-Kinshasa exposé au bantoucide et à moult tentatives de morcellement. Cette politique à géométrie variable démontre l’hypocrisie ayant sans cesse caractérisé la coopération franco-africaine. Ayons toutefois à l’esprit la mitterrandienne prémonition, selon laquelle il n’existerait plus d’histoire de France au XXIe siècle sans l’Afrique.

3. De Ouagadougou à Libreville, de Niamey à Bamako, de Guinée-Conakry à Dakar, la jeunesse se révolte contre ce qu’elle perçoit comme une mainmise française sur son destin. Comprenez-vous l’attitude des jeunes ?

Confronté à l’harmattan et aux aspirations des populations opprimées, mûr ou non, le fruit ne peut que tomber de l’arbre. Certes, la jeunesse africaine n’a rien contre les citoyens français. Elle dénonce plutôt l’épicière gestion, par l’Élysée, des relations entre la France et l’Afrique. Ainsi souhaite-t-elle solder définitivement le compte de la colonisation pour envisager de manière humaniste la posture postcoloniale. Il est plus que jamais temps de passer à un avenir constructif entre les deux continents. Cela nécessitera que l’on sorte des archaïques sentiers battus au seul profit de la France, a contrario au détriment de l’Afrique à cause, entre autres fléaux, des dramatiques mouvements migratoires.

4. La France a commis des erreurs, en n’appréciant pas à leur juste valeur les évolutions du continent africain et les aspirations de sa jeunesse. Peut-elle encore rester une puissance importante en Afrique et un ami ? 

Le pas de danse s’adapte en principe au nouveau rythme de la musique, disent les Bantous. Il est évident que, comme partout ailleurs, les populations africaines aspirent en toute souveraineté et dignité aux voies salutaires pour le développement de leurs pays et de leur continent. Cela passera d’abord par le ressourcement dans le panafricanisme, tout en évitant de sombrer dans le solipsisme. L’intérêt de la France pour les ressources naturelles, ainsi que les suffrages dans le concert des Nations Unies et des organisations internationales, ne doit plus être fonction des éliminations physiques, des déstabilisations étatiques ou des guerres (armées, voire bactériologiques). Les Africains souhaitent sur leur sol une France humaniste. Ils ne veulent plus d’un partenaire paternaliste, voire belliqueux. La France étant le pays des Droits de l’Homme et des Lumières, ils espèrent un échange culturel et une coopération économique sur la base des transferts de savoir-faire et de technologie idoine.

5. Quel avenir pour les relations entre la France et l’Afrique, selon vous ?  

Rappelons que l’Afrique est tout à fait libre de développer l’axe Sud-Sud. Elle ne doit pas se contenter ad vitam æternam des relations Nord-Sud. Dans un tel contexte, prenant en compte la surenchère en matière de transaction, la France devra se doter d’une réelle politique africaine par le biais de l’Union Européenne et des institutions internationales dont elle est membre comme la zone d’ Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), la Francophonie, les différentes structures des Nations Unies, ainsi que dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen (PEM). Au-delà de l’aspect panglossien, le parlement français doit avoir droit de regard, quant aux actions gouvernementales sur le plan extérieur. Les perceptives doivent être dans l’absolu envisagées sur le plan euro-africain, c’est-à-dire un bilatéralisme continental et non étatique.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France

© Le Potentiel

(*) Écrivain, analyste politique et conférencier

jeudi 19 octobre 2023

Le Congo déstabilisé, pillé, martyrisé...

Sécurité et paix. Dignité et grandeur. Ardeur et vaillance. Travail et pros­périté. Santé et bonheur. Voilà les vœux auxquels ont toujours aspiré les populations congolaises. Forts du soutien spirituel de leurs ancêtres, ainsi que par devoir moral envers les Martyrs de l’Indépendance, les Congolais doivent s’impliquer davantage dans un élan patriotique et dans une dynami­que collective en vue du bien-être social. Les jours, les semaines, les mois et les années à venir doivent mettre fin à leurs lamentations et permettre le début d’une merveilleuse aventure humaine, en vue de l’émancipation dans la liberté. Qu’ils agissent donc ensemble pour l’amélioration matérielle et le progrès intellectuel, apports essentiels en vue d’un Congo compétitif et véritablement indépendant. L’objectif, c’est de mettre un terme à la déstabilisation du Congo-Kinshasa par certains de ses voisins.
Pourquoi ce désintérêt de la communauté internationale, pourtant très intéressée par les ressources congolaises comme le coltan indispensable à la fabrication des téléphones portables ? Ce mutisme est-il dû au simple manque de considération humaine ? À moins que ce soit à cause de l’implication avérée des pays occidentaux dans des conflits armés dans la partie orientale du Congo-Kinshasa où, sans aucune impunité, les corps, les organes génitaux et reproducteurs des femmes sont devenus des objets de satisfaction sadique de certains hommes. Les grandes puissances sont-elles cyniquement indifférentes, quand il s’agit du sort des femmes noires ? Doit-on rester insensible lorsque le corps féminin, qu’il soit africain ou non, est honteusement chosifié, utilisé comme armes de guerre, ou livré inhumainement en spectacle ?

Titre : Le Congo déstabilisé, pillé, martyrisé…
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 316
Poids : 331 g
Prix : 20,99 € + 6,00 € (frais de port)



Quelle destinée pour le Congo-Kinshasa, après un si long déclin ?

Comment peut-on expliquer l’extrême pauvreté qui frappe les populations congolaises, avec un PIB par habitant de 622 USD en 2022, alors que le pays est assis sur au moins 24 000 milliards USD de ressources naturelles ? Comment peut-on avoir un taux très élevé de chômage dans un pays où les opportunités sur le plan de la création d’emplois sont immenses ? La République Démocratique du Congo a-t-elle réellement besoin de vivre éternellement de la mendicité ?
D’aucuns sont conscients du fait que l’Histoire d’une Nation ne s’appréhende pas sous le prisme du fanatisme, du tribalisme, ou pour des raisons partisanes. Cela doit se faire sur la base des faits réels ou, à défaut, de leur interprétation en toute objectivité. La Grande Histoire de la République Démocratique du Congo doit donc être abordée en toute impartialité, et non par chauvinisme individualiste ou régional.
Bref, la République Démocratique du Congo a besoin de mouvement et d’innovation, d’élan salvateur et de renouveau, de courage et de suite dans les idées. De plus, la gestion d’un pays passe obligatoirement par un véritable projet de société : à savoir des perspectives constructives. Alors, plutôt que le statu quo ante ou la régression, il faut une métamorphose en vue d’un futur glorieux et digne d’une grande locomotive d’Afrique centrale !

Titre : Quelle destinée pour le Congo-Kinshasa, après un si long déclin ?
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : Essai
Éditeur : L'Atelier de l'Égrégore
Pagination : 322
Poids : 376 g
Prix : 23,99 € + 6,00 € (frais de port)




Socialisme : un combat permanent - Tome I : Naissance et réalités du socialisme

L’élimination de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon, dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2017, et la cuisante défaite de la gauche aux législatives prouvent plus que jamais la nécessité de l’union des forces progressistes et d’un éventuel Bad-Godesberg pour les socialistes. On peut espérer que les socialistes réformistes et les sociaux-démocrates sauront tirer les leçons de l’Histoire face à un capitalisme sournois et capable d’adaptation, sous la forme du libéralisme moderne et de la mondialisation tout en restant cependant victime d’une maladie chronique : la crise.
Si l’on se penche sérieusement sur l’élimination du Parti Socialiste et de la France insoumise à l’élection législative de 2022, on constatera néanmoins que la gauche s’est globalement bien défendue. L’union aurait permis de franchir au moins d’obtenir davantage de sièges. Elle aurait dû éviter l’éparpil­lement de voix en se rassemblant davantage. Cela laisse supposer que les dernières défaites de la gauche sont surtout le fruit amer de l’inconscience et du manque de solidarité, voire de pragmatisme. « Il faut aller à l’idéal et comprendre le réel », disait Jean Jaurès. Après avoir confronté les idées à la pratique du pouvoir, après s’être contredit et avoir été incapable de faire la révolution, à l’exception de quelque réforme, le Parti Socialiste saurait-il révolutionner le XXIe siècle ? Deuxième édition, revue et augmentée.

Titre : Socialisme : un combat permanent – Tome 1 – Naissance et réalités du socialisme
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 346
Poids : 399 g
Prix : 25,30 € + 6,00 € (frais d'envoi)



Mitterrand l'Africains ?

La complexité des relations franco-africaines ne cesse de donner le tournis à bon nombre d’observateurs. S’intéressant au sinueux parcours africain de l’ancien président de la République française, en l’occurrence François Mitterrand, Gaspard-Hubert Lonsi Koko se penche la vie politique de l’illustre personnage. Il décortique, avec minutie, les réseaux mis en place par Jacques Foccart et entretenus par quelques africanistes de gauche ; il nage dans les eaux troubles de la “Françafrique” pour mieux expliquer la puissance des lobbies qui imposent la continuité dans les rapports entre la France et l’Afrique. Cet ouvrage donne quelques pistes très utiles à la compréhension des futures relations franco-africaines. On y évoque également un lien de près de quarante-cinq ans entre un homme – que d’aucuns qualifient de “mythe errant” – et tout un continent, des méandres et des écueils qui ont enseveli des tas de secrets dans des marigots africains…

Titre : Mitterrand l’Africain ?
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 232
Poids : 272 g
Prix : 20,00 € + 5,00 € (frais d'envoi)



Les figures marquantes de l'Afrique subsaharienne

Il est une évidence : l’histoire de l’Afrique constitue le plus gros mensonge civilisationnel des plus criminogènes qui ait existé. Elle avait été sciemment falsifiée pour des raisons économiques et culturelles, philosophiques et religieuses, dès l’exploration européenne du continent africain commencée par les Grecs anciens et les Romains.
Certes, l’histoire de l’Afrique est faite de personnalités fortes mais sangui­naires. Elles sont souvent au service des puissances extra-continentales dont les actes, meurtriers et inhumains, doivent inciter à refuser de sombrer dans l’obscuran­tisme et dans l’asservissement. Ils doivent plutôt pousser les futures généra­tions à souhaiter davantage une Afrique meilleure et plus éclairée sur les plans matériel, économique, social, spirituel, politique…
Mais l’histoire de l’Afrique est avant tout l’œuvre des personnalités excep­tionnelles dont les actions, les convictions et les principes, ainsi que les rêves, ont respectivement façonné les différentes époques dans le but de baliser le chemin qu’emprunteraient les futures générations. Gens d’armes, guerriers, conquérants, résistants à la colonisation, artistes et sportifs, mes­sianistes, prophètes et hommes d’Église, panafricanistes et acteurs politiques en vue des indépendances, intellectuels et militants révolutionnaires…, ils ont souvent connu une mort tragique, parfois moins glorieuse. Mais, passés à la postérité, ils représentent désormais des modèles auxquels doivent se référer les Africains. Leur objectif a surtout consisté à renouer avec les gloires étatiques de jadis afin de faire triompher un autre modèle de société.

Titre : Les figures marquantes de l’Afrique subsaharienne
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 504
Poids : 581 g
Prix : 28,99 € + 7,00 € (frais de port)



Le Congo-Kinshasa en quelques lettres

Que représente stratégiquement et économiquement le Congo-Kinshasa à l’échelle locale, régionale, continentale et mondiale ? Pourquoi, depuis son accession à la souveraineté internationale, ce pays est toujours déstabilisé ? Pourquoi les étrangers s’arrangent-ils pour que cet État ne soit pas du tout dirigé par des Congolais d’origine ? Militant contre des forces centripètes et centrifuges, des Congolais essaient d’impulser un nouvel élan en vue d’une République Démocratique du Congo politiquement éclairée et économiquement viable. L’auteur de cet ouvrage est sans conteste l’un d’eux. Que pense-t-il, s’agissant de l’avenir des populations congolaises et du devenir de son pays ? Quelle vérité recèlent les mots qu’il égrène avec patriotisme ? Cherche-t-il à tracer des sillons que suivront les Congolais éveillés et les forces vives de ce géant assailli de toutes parts ? Veut-il façonner un moule dans lequel coulera en toute conscience le Congolais de demain ? A-t-on affaire à un acteur politique habile et avisé, condottiere pétri d’ambition constructive ? Forban de la politique ou fin stratège ? Quelle part jouera-t-il dans la IVe République d’un pays qui a forcément besoin d’un véritable homme, ou une femme, d’État en vue de l’ancrage à jamais dans le troisième millénaire ?

Titre : Le Congo-Kinshasa en quelques lettres
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 194
Poids : 209 g
Prix : 16,60 € + 5,00 € (frais d'envoi)



Mais quelle crédibilité pour les Nations Unies au Kivu ?

Conseil d’insécurité pour les faibles, ou syndicat des nations les plus puissantes ? En tout cas, beaucoup de rapports de l’Organisation des Nations Unies sont catégoriques. Les crimes commis dans la région du Kivu, en présence des mili­taires de la Monusco, pourraient officiellement constituer une assise solide en vue des poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI).
La déstabilisation de la partie orientale de la République Démocratique du Congo relèverait-elle d’une guerre économique, que l’on ne souhaiterait surtout pas assumer publique­ment ? S’agirait-il d’une sorte de recolonisation que l’on n’oserait pas reconnaître comme telle ? Le colonialisme serait-il de retour, sous d’autres aspects et dans des habits tout neufs ? Serait-il tout simplement question d’occupation ? Est-on en train d’assister, s’agissant de l’exploitation des enfants dans les mines du Kivu et des violences sexuelles, à une nouvelle forme d’esclavage ? Dans l’affirmative, pourrait-on évoquer l’irresponsabilité des Congolais, en particulier, et la complicité des Africains, en général, au même titre que celles de quelques-uns de leurs aînés durant la traite négrière ?
La tentative de balkanisation de la République Démocratique du Congo ne pour­rait qu’inciter plus d’un observateur à s’interroger sérieusement sur le véritable rôle, voire l’efficacité, des troupes onusiennes dans la région des Grands Lacs africains. Pour éviter la transformation du Kivu et de l’Ituri en une zone de non-droit, où tout le monde pourrait se procurer les minerais de sang à moindres frais, l’autorité de l’État congolais devrait être rétablie dans le plus court délai sur l’ensemble du territoire national.

Titre : Mais quelle crédibilité pour les Nations Unies au Kivu ?
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 268
Poids : 281 g
Prix : 20,10 € + 5,00 € (frais d'envoi)



La conscience bantoue

Les enjeux fonciers et miniers sont considérables, surtout dans la région des Grands Lacs. Au moment où des forces négatives, vraisemblablement continentales mais bénéficiant du soutien invisible des puissances extracontinentales, excellent en Afrique subsaharienne en vue de la balkanisation d’un bon nombre d’États bantouphones, les réactions patriotiques s’avèrent plus que jamais appropriées. En effet, la gravité de la situation nécessite une prise de conscience commune et une coalition interétatique. Celles-ci ne pourraient qu’être salutaires.
La conscience étant la perception chez l’Homme de sa propre existence et du monde qui l’entoure, un peuple qui ignore d’où il vient ne saura jamais où il va. Un peuple qui fait fi de son passé aura beaucoup de mal à maîtriser son présent. Un peuple qui méprise son Histoire sera incapable d’orienter son avenir sur des bases objectives et solides. Un peuple amnésique restera toujours crédule. Ayant été commercialisées, exportées comme des marchandises, réduites en esclavage, colonisées, les populations bantoues en Afrique et à travers le monde doivent enfin prendre conscience que la malédiction de Canaan, ce fils de Cham, n’est qu’une pure invention pour justifier à dessein leur infériorité intellectuelle et leur dépendance vis-à-vis d’une quelconque civilisation naturellement prédatrice.
C’est en montant sur les épaules de Soundiata Keïta et de Chaka Zulu que les Bantous et leurs descendants resteraient à jamais libres. C’est en s’inspirant de Kimpa Vita et de mbuya Nehanda Charwe Nyakasikana, ainsi que de Manthatisi, qu’ils se feront respecter. C’est en ayant comme modèles les prophètes Simon Kimbangu, André Matsoua et William Wade Harris qu’ils deviendront spirituellement affranchis. C’est en prenant exemple sur Patrice Lumumba et Nelson Mandela, animés d’une vision tout à fait panafricaniste, qu’ils resteront enfin libres et réellement indépendants.

Titre : La conscience bantoue
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 166
Poids : 200 g
Prix : 15,10 € + 5,00 € (frais d'envoi)



Les Noirs lumineux du XVIe au début du XXe siècle

Les « Noirs lumineux » ? Vaste sujet ! Controverse et mauvaise foi, inévitables. Prise et éveil de conscience, à n’en pas douter, pour les Noirs et les populations à l’ascendance ébène. Alors, le sujet mérite d’être débattu jusqu’au paroxysme. Enfin, que les uns et les autres puissent avoir l’audace de s’appuyer sur les obstacles, ainsi que les préju­gés, et non, comme à l’accoutumée, d’essayer stratégiquement, ou par hypocrisie, de les contourner. L’héritage étant la somme de l’actif et du passif, ces deux éléments restent à jamais indissociables au moment de la transmission. Restituer l’Histoire en occultant les zones d’ombre au profit des seuls événe­ments glorieux équivaut, ni plus ni moins, à de la falsification. L’héri­tage, c’est tout ou rien. S’agissant de la traite négrière, le crime contre l’Humanité fait tout à fait corps avec l’enrichissement économique des puissances esclavagistes.
La dignité humaine ne s’obtient que par la souveraineté nationale, ou continentale. La quête du bonheur ne doit pas forcément conduire vers un ailleurs aux multiples facettes. Ce qui a manqué au héros du Danois Henrik Ibsen, en l’occurrence Peer Gynt, c’était d’avoir une profession et de l’aimer, quelle qu’elle fût… De Plus, on ne pourrait que difficilement mieux entreprendre ailleurs ce que l’on n’a pas su réaliser chez soi. Puisse l’exemple de ces Noirs lumineux revaloriser l’image de leurs semblables. Puissent leur lucidité et leur bravoure éveiller à jamais l’esprit d’émulation auprès de celles et ceux qui, à travers la diaspora africaine et en Afrique intra-muros, ont désormais la charge de poursuivre le combat pour la dignité humaine. Puisse, enfin, leurs salutaires actions éveiller la conscience noire : de l’intérieur comme de l’extérieur du continent.

Titre : Les Noirs lumineux du XVIe au début du XXe siècle
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 536
Poids : 617 g
Prix : 29,99 € + 7,00 € (frais d'envoi)



Le regard africain sur l'Europe

Aujourd’hui, l’Europe et l’Afrique peuvent-elles envisager une nouvelle relation sur des bases saines ? Peut-on changer leur rapport, en ayant à l’esprit l’immigration et le co-développement ? S’agissant de la France, oserait-on encourager la suppression de la cellule africaine de l’Élysée au profit de l’intervention parlementaire en amont dans certaines missions, notamment les actions militaires dans les pays du « pré carré » ? S’agissant de l’Union européenne, doit-elle systématiquement financer l’Union africaine dans le but de maintenir ses États membres dans la dépendance ?
Multilatéralisme ou bilatéralisme dans les relations entre les pays africains et ceux d’Europe ? Aurait-on enfin l’intelligence, compte tenu du poids colonial, de dépasser le paternalisme et le bilatéralisme pour mettre l’être humain au cœur de la politique africaine de l’Europe ? Que faire pour que le destin commun profite réellement aux peuples ? Comment les jeunes Africains perçoivent-ils l’avenir de leur continent ? Le panafricanisme, est-ce une voie à développer à tout prix ? Transfert de techniques et de technologie, en échange des matières premières et d’autres marchés ? Assistance matérielle ou aide financière ? Exigence de la protection du bassin du Congo, en contrepartie d’une contribution à l’éducation et à la santé ? Alignement des monnaies africaines, pourquoi pas de la monnaie unique africaine, sur la valeur des ressources naturelles, et non sur le dollar américain, ni sur l’euro ? Indexation automatique du franc CFA sur les critères de la Banque de France, ou alors dépendance ou non à la Banque centrale européenne ? Retrait des troupes militaires étrangères du territoire africain ?
Voilà les questions dont les réponses permettront de sortir, en principe, des rapports dominants-dominés, d’envisager des relations responsables, respectueuses, justes, pérennes et davantage constructives entre les deux continents.

Titre : Le regard africain sur l’Europe
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Pagination : 238
Poids : 281 g
Prix : 17,99 € + 5,00 (frais d'envoi)



Et alors, mon maréchalchal ?

Il est tout à fait inconcevable, du moins pour l’observateur averti, de vouloir mieux préparer le futur et maîtriser le présent sans connaître le passé. Les trente-deux années, qui ont émaillé la présidence du maréchal Mobutu Sese Seko, ont fatalement été à l’origine d’immenses difficultés auxquelles est confrontée, à n’en pas douter, la République Démocratique du Congo. Ainsi l’auteur interpelle-t-il, à travers un dialogue d’outre-tombe, l’homme à la toque en peau de léopard dans le cadre du bilan du mobutisme. Ce mystérieux acte d’exorcisme politique est indispensable, dans la conception bantoue, à la meilleure compréhension de toute problématique. Il constitue la thérapeutique idoine dans l’optique d’un Congo sécuritairement pacifié, socialement vivable, économiquement prospère et politiquement démocratique.
Puisse le parcours du président-maréchal servir de contre-modèle aux futures générations de femmes et d’hommes d’État africains.
Que cette longue expérience politique puisse donner du grain à moudre aux laboratoires d’idées et institutions politiques, quant aux éventuelles erreurs à proscrire dans la gestion de la chose publique et en matière de développement d’une nation. Puisse, enfin, les acteurs politiques congolais prendre conscience du défi à relever dans l’orientation de leur pays vers un avenir humaniste et davantage meilleur.

Titre : Et alors, mon maréchal ?
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Genre : essai
Pagination : 342
Poids : 399 g
Prix : 23,99 € + 6,00 € (frais d'envoi)